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Scoliose : définition, causes et symptômes

Alexandre Auffret

A PROPOS DE L'AUTEUR
Alexandre Auffret, kinésithérapeute, coach sportif et ostéopathe du sport, je m'efforce de vous fournir les meilleurs conseils pour bien vous soigner, vous entrainer, et prendre soin de votre santé. En savoir plus →

 

Qu’est-ce qu’une scoliose ?

La scoliose est définie comme une déformation de la colonne vertébrale, pouvant toucher les lombaires, les thoraciques et les cervicales.

Il s’agit d’une déformation dans les trois plans de l’espace : au niveau de la courbure latérale de la colonne vertébrale, des courbures dans le plan sagittal et la rotation vertébrale.

Cette maladie peut toucher différentes parties du dos :

    • Les lombaires, on parle alors de scoliose lombaire.
    • Le thorax (scoliose thoracique), pouvant entrant une gibbosité.
    • Les lombaires et le thorax (scoliose dorso-lombaire).

Cette pathologie peut se manifester au cours de la croissance chez l’enfant et l’adolescent, mais aussi chez l’adulte et la personne âgée.

Chez les plus jeunes, elle évolue en fonction des poussées de croissance et nécessite une surveillance de la part du médecin traitant.

Différence entre scoliose et attitude scoliotique

Attention à ne pas confondre la scoliose et l’attitude scoliotique.

Selon ameli.fr, “on parle d’attitude scoliotique quand la colonne vertébrale présente une déviation réductible (le médecin peut la diminuer par un changement de position, particulièrement si le patient est couché). En cas de scoliose, la déviation n’est pas réductible”.

 

Symptômes de la scoliose

Les signes et symptômes de la scoliose peuvent inclure :

    • Douleur dans le dos (lombalgie, dorsalgie, cervicalgie).
    • Inégalité de hauteur des épaules.
    • Une omoplate qui semble plus proéminente que l’autre.
    • Gibbosité thoracique.
    • Une hanche plus haute que l’autre (inégalité de bassin).
    • Difficulté à marcher.
    • Fatigue générale.
    • Essoufflement en cas de scoliose thoracique évoluée.
    • Diminution de la taille.

Ces symptômes varient en fonction de la région touchée : les lombaires, les thoraciques ou les deux.

À LIRE : Douleurs cervicales et dorsales : que faire pour se soulager ?

 

traitement scoliose
Déformations de la colonne vertébrale / Blausen.com staff (2014). “Medical gallery of Blausen Medical 2014”. Creative Commons Attribution 3.0 Unported

 

Quelles sont les causes de la scoliose ?

Dans environ 8 cas sur 10, les causes de la scoliose sont inconnues. C’est pourquoi elle est définit comme idiopathique.

Toutefois, il existe des facteurs héréditaires, la scoliose ayant tendance à se retrouver au sein d’une même famille.

Certaines pathologies peuvent cependant causer une scoliose :

    • Affections neuromusculaires, telles que la paralysie cérébrale ou la dystrophie musculaire.
    • Malformations congénitales affectant le développement des os de la colonne vertébrale.
    • Lésions ou infections de la colonne vertébrale.
    • Usure de la colonne vertébrale avec l’âge, appelée scoliose dégénérative, qui affecte les personnes âgées.

La scoliose idiopathique de l’adolescent est le type de scoliose le plus courant et est généralement diagnostiquée pendant la puberté.

 

Comment savoir si l’on a une scoliose ?

Il est généralement conseillé de passer un examen médical pouvant être objectivé par une radiographie de la colonne vertébrale, un scanner ou une IRM.

La courbure est mesurée par la méthode de Cobb et est diagnostiquée en termes de gravité par le nombre de degrés.

Un diagnostic positif est posé sur la base d’une courbure coronale mesurée sur une radiographie postéro-antérieure de plus de 10 degrés.

En général, une courbure est considérée comme significative si elle est supérieure à 25 à 30 degrés.

Les courbes dépassant 45 à 50 degrés sont considérées comme graves et nécessitent souvent un traitement plus intense.

 

Quel traitement pour la scoliose ?

En fonction de la gravité de la courbure, les principales approches thérapeutiques pour les patients souffrant de scoliose incluent les éléments suivants :

    • Surveillance de la progression, chez les adolescents en pleine croissance, car la scoliose peut parfois se corriger d’elle-même.
    • Pratique d’exercices de renforcement du dos et des jambes.
    • Port d’un corset.
    • Ostéopathie, afin de soulager les douleurs du dos et les raideurs vertébrales.
    • Chirurgie, seulement dans les cas les plus graves.

La Société scientifique internationale pour le traitement orthopédique et la rééducation de la scoliose (SOSORT) a mis en avant l’importance des exercices kinésithérapiques spécifiques à la pathologie comme première étape du traitement de la scoliose idiopathique, afin de prévenir et limiter la progression de la déformation.

À LIRE:  Traitement complet pour soigner la scoliose

 

Exercice pour la scoliose à 4 pattes
Exercice pour la scoliose à 4 pattes

 

Qui soigne une scoliose ?

Classiquement, plusieurs professionnels interviennent pour vous permettre de soigner votre scoliose :

    • Le médecin traitant, qui diagnostique la maladie et suit l’évolution.
    • Le kinésithérapeute, qui éduque le patient en lui donnant les bons exercices et les bons conseils.
    • Le chirurgien orthopédique, qui peut intervenir lorsque la scoliose est importante, afin de réaliser un corset ou une intervention chirurgicale.
    • Le patient. En effet vous devez souvent être acteur de votre traitement et de votre rééducation.

 

Est-ce que la scoliose est dangereuse ?

La plupart des cas de scoliose sont légers, et ne sont absolument pas dangereux.

Toutefois, seulement dans le cas de scolioses graves, certaines déformations de la colonne vertébrale continuent de s’aggraver à mesure que les enfants grandissent.

Une scoliose sévère peut alors être invalidante. Des déformations particulièrement sévères peuvent réduire l’espace dédié aux organes de la cage thoracique, pouvant rendre difficile le bon fonctionnement des poumons.

Rassurez-vous, avant d’en arriver là, vous serez déjà suivi par un spécialiste qui pourra proposer une intervention chirurgicale avant que la scoliose ne devienne dangereuse.

 

D’autres questions après la lecture de cet article ? N’hésitez pas à m’écrire vos questions et commentaires en bas de la page.

Informations fondées sur les dernières recommandations et données médicales et scientifiques

 

NB : Cet article n’a pas pour but de remplacer une consultation médicale qui reste la solution à privilégier et à conseiller.

 

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2 commentaires sur “Scoliose : définition, causes et symptômes”

  1. JeN'aiPasdeBaguetteMagiqueMaisJePrendsSoindeMoi

    Bonjour,
    Quid des compensations dans le cas des inégalités de longueur des membres inférieurs (ILMI) ?
    J’en ai porté pendant la plus grande partie de ma croissance (9 ans – 19 ans) pour une jambe courte sur prescription du chirurgien orthopédique.
    Aujourd’hui âgé de 29 ans, le podologue limite la compensation à 4 mm (pour plus d’1,5 cm de différence sur la hauteur des têtes fémorales “aux dépens du fémur gauche”).
    J’ai l’impression que ça n’a pas de sens : quand je fais ma “gymnastique” (étirements cervicales, mouvement du bassin), tout ce que je refais c’est ré-étirer la colonne vertébrale pour la remettre droite. Alors pourquoi ne pas compenser plus, d’autant que c’est un schéma moteur que mon cerveau reconnaît bien ?
    En consult en service de chirurgie orthopédique en 2019, le médecin écrivait (verbatim) :
    “il existe des cervicalgies intermittentes et des douleurs au niveau du bassin qui se sont calmées lors du port de semelles qui compense inégalité de longueur des membres inférieurs. Je n’ai pas d’autre solution à proposer au patient. Je le redirige vers une consultation antidouleur.”
    L’interne qui suivait la consultation à côté était un peu stupéfaite, pour ma part j’étais complètement déprimé ne sachant plus quoi choisir entre l’avidité, le manque de professionnalisme du corps médical et les autres maladies suggérées par la généraliste de l’époque (“spondylarthrite typique” selon ses mots, etc.)… Cette même généraliste qui a prescrit une scintigraphie, une radio du bassin, … Je comprends qu’elle n’était pas familière du tout du sujet, puisqu’à l’époque (entre deux villes) j’avais eu une autre compensation d’un podoorthésiste (pas podologue) d’un centimètre +/-.
    Au final, 1 an après, automne 2020, et après l’avis d’un rhumatologue, je suis toujours dans le vague, bien que j’ai pu écumer un peu le world wide web sur le sujet des ILMI.
    Concrètement, dans mon cas particulier, est-ce que ça ne vaut pas mieux de garder un minimum de compensation (la moitié de l’inégalité, plus ?) pour l’adulte qui a été éduqué sur une base de compensation quasi-intégrale pendant la croissance ? Très clairement, je sais que j’ai au moins deux modèles de schémas de marche ; je sais qu’on peut moduler de toutes les façons avec des exercices d’assouplissement.
    Bref, après un an et trois mois à m’en tenir à la “petite compensation”, celle de 4 mm (qui en plus s’affaisse très vite pour “retomber” à 0 mm au bout de 6 mois ; j’en suis à ma deuxième paire de semelles depuis septembre 2020 – deuxième paire certifiée conseil de l’ordre des pédicures-podologues, précision importante), et ayant toujours des brûlures aux chevilles, bassin et douleurs intermittentes aux cervicales, plus une colonne clairement en attitude scoliotique (gibbosité dorso-lombaire, nécessité de maintenir la tête avec la main en position assise, etc.), il me semble “de bon sens” de compenser un peu plus.
    Reste la bonne activité physique et j’ai vu que sur votre blog il y avait pas mal d’articles à ce sujet, en lien avec la symptomato scoliotique.
    Quand je me penche sur les CR de suivi orthopédique de l’enfant, le chirurgien parlait d’angulations de la colonne inférieures à 10°, (en contexte, je le redis, avec compensation). En geste préventif, ce chirurgien était assez clair sur la nécessité de compenser, mais je comprends que cette position n’est pas partagée. C’est ce point que j’aimerais comprendre avec les arguments des études cliniques.
    Je revois le podologue début novembre. Qu’en pensez-vous ?
    Bien à vous

    1. Bonjour,

      Il m’est impossible de répondre à vos interrogations, chaque individu étant différent. Je vous conseille de poser vos questions aux professionnels de santé qui vous ont orienté vers ce traitement et ces corrections. Eux seuls sont en mesure de vous répondre…
      Cependant, il est clairement indispensable de faire de l’activité physique, élément très important pour votre santé, la gestion éventuelle des douleurs et les corrections posturales.

      Cordialement