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Périostite tibiale : les symptômes et les solutions

Alexandre Auffret

A PROPOS DE L'AUTEUR
Alexandre Auffret, kinésithérapeute, coach sportif et ostéopathe du sport, je m'efforce de vous fournir les meilleurs conseils pour bien vous soigner, vous entrainer, et prendre soin de votre santé. En savoir plus →

Dans cet article, retrouvez les symptômes, les causes, la définition et le diagnostic de la périostite tibiale, pour savoir si votre douleur au tibia peut correspondre à une périostite.

Chez le sportif, principalement en course à pied, la périostite tibiale est une blessure fréquente qu’il faut traiter avec efficacité pour s’en sortir.

Il est également tout à fait possible de souffrir d’une périostite sans faire de sport.

 

Qu’est-ce qu’une périostite tibiale ?

La périostite tibiale est une inflammation des tissus autour du tibia, notamment le périoste. Ceci provoque une douleur le long de l’os, en interne, ou en externe. Le périoste est une membrane qui recouvre l’os.

La douleur est généralement située sur la partie interne du tibia, le long de l’insertion du muscle tibial postérieur.

Dans des cas plus rares, elle peut être située sur le rebord externe du tibia : on parle de périostite tibiale externe.

Cette pathologie est courante chez les coureurs à pied, les danseurs, et les militaires.

 

Symptômes de la périostite tibiale

La périostite tibiale se manifestent par les symptômes suivants :

  1. Douleur le long du tibia, sur sa partie interne, ou sa partie externe.
  2. Crête du tibia sensible au toucher.
  3. Gonflement et chaleur le long du tibia et de la jambe.
  4. Douleur apparaît généralement au début de l’effort, puis diminue à chaud.
  5. Dans les cas plus compliqués, elle reste et s’amplifie, empêchant de poursuivre l’entraînement et de courir.

Souvent, la douleur est plus importante lors des entrainements sur piste en tartan ou sur bitume. Elle est moins vive sur des terrains naturels souples, comme les sentiers en forêt.

Si vous forcez sur la douleur, elle peut devenir continue et rester même au repos. Le problème à éviter reste l’évolution vers une fracture de fatigue du tibia.

douleur au tibia périostite

 

Comment savoir si on a une périostite tibiale ?

En plus de la présence des symptômes précédents, le diagnostic de la périostite tibiale est réalisé grâce à un examen clinique, fait par un professionnel de santé.

Votre médecin ou votre kinésithérapeute pourra réaliser un bilan permettant de définir la présence ou non d’une périostite tibiale.

En cas de doutes, il pourra vous orienter vers un examen complémentaire (radiographie ou IRM), pour écarter la présence d’une fracture de fatigue.

Les examens d’imagerie ne sont pas nécessaires pour diagnostiquer la périostite tibiale, mais ils peuvent être proposés en cas d’échec du traitement conservateur. Si la blessure a évolué vers une fracture de fatigue, une radiographie peut montrer des signes de fracture à l’imagerie.

 

Comment attrape-t-on une périostite tibiale ?

Les causes les plus fréquentes entraînant une périostite tibiale sont les suivantes :

  • Augmentation soudaine du volume, de la fréquence ou de l’intensité de l’entraînement.
  • Faiblesse musculaire du pied, du mollet et du bassin.
  • Mauvais choix de chaussures.
  • Une mauvaise foulée.
  • Trop d’entrainements sur piste en tartan, ou sur bitume.
  • Début récent en course à pied (coureur débutant).

À LIRE: Douleur au tibia en course à pied

 

Augmentation soudaine du volume, de la fréquence ou de l’intensité de l’entraînement

Dans mon expérience, elle se produit le plus souvent chez le sportifs qui augmentent soudainement leur kilométrage d’entrainement (volume), ou l’intensité des séances.

Souvent, voyant la prochaine course “objectif” arriver, ils veulent faire beaucoup plus que d’habitude et c’est le drame ! 

Solution :

Lorsque vous augmentez votre volume d’entrainement, vous ne devez jamais dépasser plus de 10%. Cela signifie que si vous avez l’habitude de faire 40km par semaine, vous pouvez faire 44 maximum la semaine suivante…

 

Faiblesse musculaire du pied, du mollet et du bassin

Principalement nous pouvons citer les muscles soléaire, tibial postérieur et le long fléchisseur des orteils. Ceci peut entraîner une tendance au pied plat, par exemple.

Mais il ne faut pas oublier les muscles des hanches, du bassin et du tronc qui stabilisent cette région et sont indispensables à la course à pied : muscles moyen fessier, grand et petit fessiers, muscles de la sangle-abdomino dorsale.

Solution :

Pratiquer des exercices de renforcement musculaire est la clé pour soigner la périostite tibiale. Vous pouvez utiliser mon traitement complet pour cela.

 

Mauvais choix de chaussures

Les chaussures avec une correction intégrée posent de nombreux problèmes et peuvent perturber votre mouvement naturel.

Il en est de même avec les chaussures trop rigides et/ou ne présentant pas assez d’amorti et/ou un drop trop important.

Solution :

Ne prenez jamais une chaussure de course à pied avec correction intégrée.

Choisissez un modèle universel et seulement si vous en avez besoin, votre podologue vous fera des semelles orthopédiques adaptées à votre morphologie.

Pour vous soulager votre périostite, privilégiez une chaussure avec plus d’amorti mais avec la semelle la plus souple possible et l’avant pied assez large (vous ne devez pas être comprimé).

Une mauvaise foulée

La périostite se déclare plus aisément chez ceux qui ont une fréquence de foulées faible (inférieur à 160 foulées par minute) et/ou une attaque talon du pied.

Cela peut aussi s’observer chez ceux qui, à l’inverse, courent trop sur l’avant du pied, presque sur la pointe du pied avec qui ne touche jamais le sol.

Solution :

Augmentez votre fréquence de foulée entre 165 et 180 foulées par minute sur le plat. Il vous suffit de compter combien de foulées vous faites par minute pour savoir si cela doit être modifié.

Lorsque vous voulez, gardez le dos droit, tonique et légèrement incliné vers l’avant, le buste est bien plus important qu’on ne le pense en course à pied.

 

Trop d’entrainements sur piste en tartan ou sur bitume

Le bitume est une surface trop dure, qui renvoie trop de contraintes à votre jambe à chaque pas.

La piste en tartan semble augmenter les vibrations, malgré le fait qu’elle semble plus souple et confortable.

Solution :

Laissez le bitume et la piste en tartan pendant votre programme d’exercices et privilégiez l’herbe, les sentiers et les surfaces naturelles souples.

Profitez en pour découvrir les parcs autour de chez vous et le trail sur les chemins.

 

Début récent en course à pied (coureur débutant)

Ceux qui débutent la course à pied sont particulièrement sujets aux périostites du tibia, car ils n’ont pas développé la force nécessaire dans les muscles de la jambe pour résister à la charge cumulative impliquée dans la course à pied et tous les chocs à chaque foulée. 

Solution :

Il est primordial d’être progressif  dans l’augmentation de l’entraînement, nu nombre de séances par semaine, du volume…

Si vous avez une douleur au tibia, vous pouvez courir mais vous devez stopper lorsqu’elle augmente.

De plus, vous devez attendre de ne plus avoir mal pour courir à nouveau. Faites également des exercices de renforcement musculaire des jambes.

 

Durée et temps de repos

La durée moyenne d’une périostite tibiale est de 2 à 6 semaines.

Le temps de repos est très variable d’un individu à l’autre. Parfois, seulement quelques jours de repos et un allègement du volume d’entrainement suffisent à soulager totalement la douleur.

Lorsque la périostite tibiale est présente depuis plusieurs semaines ou moins, il est préférable d’observer une période de repos prolongée, allant de 2 à 4 semaines.

Dans les cas les plus sévères, ce repos peut être prolongé au delà de 3 mois.

Il ne faut pas forcément stopper totalement la course à pied lorsque l’on souffre d’une périostite tibiale. En changeant de surface et en pratiquant les bons exercices, vous pouvez continuer à courir.

Toutefois, il est indispensable de ne jamais forcer sur la douleur si vous voulez vous soigner. Vous devez impérativement stopper dès que celle-ci augmente.

À LIRE: Programme de reprise de la course après une blessure

 

Comment soigner une périostite tibiale ?

Pour soigner votre périostite tibiale, vous pouvez utiliser le traitement suivant :

  • Repos avec maintien d’une activité physique (non douloureuse).
  • Mettre de la glace sur votre tibia.
  • Masser votre périostite et votre mollet.
  • Prendre un anti-inflammatoire (optionnel).
  • Suivre un programme d’exercices de rééducation.
  • Réduire le volume d’entrainement.
  • Modifier sa foulée de course, en augmentant sa fréquence de pas entre 170 et 185 foulées par minute.
  • Suivre une alimentation équilibrée, et qui soutient la santé osseuse.
  • Dormir suffisamment et optimiser sa récupération.
  • Porter des semelles orthopédiques, si nécessaire.

Retrouvez l’ensemble du traitement dans mon article suivant :

À LIRE: Traitement et exercices pour soigner la périostite tibiale

 

 
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D’autres questions après la lecture de cet article ? N’hésitez pas à m’écrire vos questions et commentaires en bas de la page.

Article mis à jour le 12 juin 2021.

NB : Cet article n’a pas pour but de remplacer une consultation médicale qui reste la solution à privilégier et à conseiller.

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16 commentaires sur “Périostite tibiale : les symptômes et les solutions”

  1. Je souffre du tibia la douleur est devant la jambe pourtant je ne fais pas de course a pieds c est très douloureux je prends des Doliprane cela me calme le plus douloureux c’est au lever

      1. Je souffre également du tibia , après les radios, prise de sang , scanner toujours pas de réponses au mal qui devient insupportable, le médecin me propose de faire une scintigraphie car il ne vou pas ce que j’ai . Si vous avez une réponse . Merci

  2. Des douleurs vives au deux tibias le long de l’os intérieur et extérieur depuis plus de un mois mon médecin ma prescrit des chaussettes de contention soulage un peu mes toujours ces douleurs vives

  3. Bonjour,
    Très intéressant mais du coup…je ne suis pas certain que ce soit une periostite car, il est vrai que les symptômes ressemblent énormément…et les causes pourraient correspondre:
    Je cours effectivement majoritairement sur bitume, cadence moyenne de 150 ppm environ(d’après les données de ma montre) mais ce qui m’étonne c’est que je n’ai JAMAIS eu cette douleur en courant, aucune douleur durant la course que ce soit au début ou pendant, UNIQUEMENT au repos , parfois en pleine nuit ou simplement assis dans le canapé ou même encore en simple station debout, par contre, à chaque fois une douleur très vive, presque à en pleurer et ça passe…

  4. Merci pour ces exercices qui ont permis un soulagement quasi immédiat.
    Ma périostite ne doit pas être trop aiguë, j’ai pu reprendre l’entrainement en douceur après une semaine de repos et de suivi du programme.
    Je recommande et je compte suivre ces exercices même après cet épisode.

    1. Bonjour,
      Suite à une course lestée, étant en reprise de course à pieds, j’ai pu ressentir une sorte de douleur progressive sur l’extérieur du tibia qui au bout de 40 minutes provoque des fourmillements. Ayant déjà eu des périostites je trouve que ça y ressemble, mais je voulais savoir si cette periostite pouvait éventuellement comprimer un nerf ou des vaisseaux sanguins qui déclencheraient ces fourmillements.
      Merci d’avance pour votre réponse, bonne journée.

      1. Bonjour,

        C’est tout à fait possible.
        La course lestée est une pratique dangereuse associée à un risque accru de blessures. La course à pied normal est déjà un sport très difficile et traumatique, c’est contre-productif de rajouter des difficultés notamment avec un gilet lesté…

        Prenez soin de vous,

        Cordialement